Brève description
Cette promenade, aux atours médiévaux, conduit au plateau, riche d’histoires, de Rahiermont (Mont St Rahy). Cet endroit dégage une atmosphère empreinte de spiritisme ancestrale. Pour terminer, elle fait partager les trésors archéologiques de la grotte du coléoptère
Un peu d’explications
Le début de la promenade vous emmène vers Petit-Bomal et sa ferme-château, là où le tracé quitte la route pour emprunter un chemin empierré.
Mont-Saint-Rahy, situé sur le plateau reliant Bomal à Vieuxville, était un endroit où autrefois l’on dominait la vallée de l’Ourthe, le château fort de Logne au nord-ouest. Celui-ci vous fera revivre le moyen âge, ses costumes et ses guerres. En juillet et en août les visites vous plongeront dans une ambiance médiévale).
Le Mont Saint Rahy
Le Mont-Saint-Rahy est signalé dans de nombreux récits comme village abandonné. De fait, dès 1852, on relève la notice suivante : « On trouve sur le territoire de Bomal, les ruines d’un ancien village appelé Saint-Rahy, on reconnaît encore l’église, le presbytère, etc… »
En 1956 Jean Yernaux publie une étude « Mont-Saint-Rahy lez-Bomal sur Ourthe » : « Autrefois, l’endroit fut le siège d’une église et le centre d’une paroisse qui englobait, outre un village disparu aux abords même de l’édifice, la ferme-château de Petit-Bomal et le village de Juzaine ».
Ce village qui comptait jusqu’à 26 demeures aurait vraisemblablement disparu à cause d’une épidémie Les habitants l’ont abandonné à la fin du 16ème siècle. L’évocation de cette épidémie pourrait trouver son origine dans une légende qui a trait à la disparition de la statue de Saint-Rahy (les morts furent nombreux !)… Cette épidémie cessa aussitôt lorsque la statue retrouva sa place.
Mont-Saint-Rahy tirerait son origine de l’expression in Monte Sancti Rainher. Il faut voir dans cette expression une allusion au culte dont le site était le siège. Quant aux mentions Raheri monte, elles sont interprétées diversement. Le thème du verbe wallon rahy signifiant racler, gratter, il aurait donc le sens de rugosité, rudesse. S’il existe bien un endroit méritant ces épithètes (dixit Yernaux) c’est bien le plateau de Rahiermont, alias Mont-Saint-Rahy.
De ce plateau, vous traversez à côté de champs de culture et arrivez sur le village d’Ozo, connu surtout pour sa chèvrerie, à côté de laquelle vous passerez. Prenez la peine de vous y arrêtez.
Vous descendez alors sur le village de Juzaine, dominé par une falaise en calcaire frasnien surmontée par la croix du Tombeux et connue sous le nom de « Li Rotche-al-Pâplaine ».
La grotte du Coléoptère
Durant l’ère primaire (il y a +/- 300 millions d’années), au dévonien (une des périodes importantes de la formation du relief de Belgique), la mer envahit le pays du sud vers le nord et entraîne par dépôt l’apparition d’une succession de roches : le premier étage (du Dévonien supérieur) s’appelle le Frasnien (de Frasnes. Belgique).
Au pied de cette falaise un beau porche d’entrée donne accès à la grotte du Coléoptère. Celle-ci ne présente pas un grand intérêt spéléologique. Par contre, au niveau archéologique, elle est un réel monument de la préhistoire en Belgique. Le 5 juin 1923, le premier harpon Magdalénien (période caractérisée par l’épanouissement de l’outillage osseux et l’art pictural) est mis à jour. Peu après, les chercheurs de l’université de Liège découvriront un curieux objet qui donnera son nom à la cavité. Façonnée et incisée dans de l’ivoire poli de mammouth, cette pièce unique en son genre présente une face plate et l’autre bombée. Les fouilleurs ont estimé que cet objet devait représenter un coléoptère, d’où le nom de la grotte.
Outre des harpons en os et en bois de renne, des aiguilles en ivoire et bien sûr le fameux coléoptère, les fouilles mirent à jour nombre de silex taillés : grattoirs, perçoirs, lames, couteaux, burins, pointes de flèches. En tout, sur une surface de 25m², ce sont 660 pièces, en silex d’origine locale, qui ont ainsi été trouvées. Quant à leurs auteurs, les Magdaléniens, ils ont vécu ici il y a plus de 12.000 ans. Ils proviennent vraisemblablement du sud-ouest de la France, où leurs peintures sur les parois des grottes les ont rendus célèbres de nos jours.
Le parc du château de Bomal
Après avoir grimpé, et être passé à côté du belvédère, vous prendrez la peine d’observer le château de Bomal en briques rouges datant de 1774, côtoyant la vieille église (restaurée au XIXème siècle) dont le cimetière abrite une tombe de 1537.
Infos pratiques
Départ de la promenade: Bomal place du Sassin
Balise: losange vert
Distance :11,5 Km
Durée approximative : 4H
Difficulté :difficile
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