Brève description
Cette promenade familiale Hé des Pourceaux explore les massifs forestiers de hêtres ou épicéas proches de Heyd et offre un merveilleux paysage sur le Condroz.
Un peu d’explications pour cette promenade familiale
Le début de la promenade nous amène à découvrir ça et là des gros blocs de pierres : c’est du poudingue, le poudingue de Wéris (c’est son nom). Il fut exploité de façon industrielle de 1866 jusqu’à la guerre 1914-1918. Cette pierre très dure se travaille difficilement, c’est pour cela que les indigènes n’utilisèrent guère la pierre poudingue car, au contraire du grès ou du calcaire, il était pratiquement impossible de la débiter à volonté.
De nombreuses espèces d’arbres
Cette balade parcourt majoritairement un couvert plus dense que la promenade n° 12 (Al basse hé), composé de hêtres, de chênes pour la zone proche du Col du Rideux. Les peuplements spontanés de hêtres couvraient autrefois une grande partie du territoire ardennais belge avant l’introduction des résineux tels que l’épicéa.
Le hêtre et l’épicéa
L’exploitation de cette essence est particulièrement productive parmi les feuillus pour l’utilisation en bois de chauffage mais surtout pour le bois d’œuvre (chaises, escaliers, parquets…). Le hêtre est une essence à large amplitude trophique càd qui n’est pas difficile au niveau de son alimentation. Etant jeune, le plan supporte assez mal le soleil mais sa tolérance s’accroît au fur et à mesure des années.
L’épicéa quant à lui a un bois élastique et résistant aux chocs. Bien que peu durable, on réalise avec lui des charpentes, des pièces de menuiserie, des poteaux, de la pâte à papier, des pièces pour les bateaux. A partir du tanin contenu dans son écorce on prépare les peaux, et enfin à partir de jeunes arbres, chacun peut confectionner un superbe arbre de Noël. Oui, le sapin de Noël est en fait un épicéa (pas toujours mais traditionnellement souvent) !!
Connaissez-vous le chèvrefeuille et le sorbier des oiseleurs?
Le chèvrefeuille s’enroule toujours dans le sens des aiguilles d’une montre autour d’une autre plante. Il émet çà et là son magnifique parfum durant le mois de juin à août.
Dans la descente , après avoir tourné à droite puis à gauche, on aperçoit successivement sur la droite le hameau de Lignely, dans le fond le village de Ninane et un peu plus haut le village de Roche à Frêne.
Le sorbier des oiseleurs se reconnaît à son écorce lisse, ses feuilles pennées divisées en folioles oblongues finement dentée. Il, accueille bon nombre d’oiseaux à l’automne grâce à ses fruits en profusion ; vous les remarquez nombreux en lisière forestière.
Le houx
Les quelques buissons de houx (ilex aquifolium) font également partie des essences qui seraient plus présentes si on laissait la forêt évoluer d’elle-même. Ses fruits qui mûrissent en hiver contiennent un alcaloïde puissant : la théobromine, dont l’effet est violemment purgatif (vomissements garantis). Cette essence s’associe très bien avec le hêtre et apprécie particulièrement bien l’ombre que celui-ci lui procure. Son nom ilex en latin signifie chêne vert, attribué par un botaniste français qui leur trouvait une similitude dans la forme des feuilles. Aquifolium, qui désigne le houx en latin, vient de acer qui signifie piquant et folium, feuille.
A la sortie du bois, le chemin débouche sur une magnifique vue vers les crêtes du Condroz (terme qui a pour origine les Condruses, nom d’une peuplade celtique à l’époque romaine). Deuxième région géomorphologique par sa superficie et son altitude, ses crêtes (tiges) atteignent des hauteurs de l’ordre de 300 mètres.
Ecoutez les oiseaux! chut!
Ecoutez le tambourinage des pics (pic épeiche et pic noir sont les plus présents en forêt ; le pic vert, moins fréquent, ne tambourine que rarement), au printemps, la complainte du pouillot véloce (petit oiseau rondelet au dessous terne, grisâtre ou chamois qui agite sans cesse les ailes et la queue), et le miaulement de la buse variable, très présente dans nos contrées, c’est le rapace que l’on remarque le plus souvent par son vol décrivant de grands cercles. Elle se perche volontiers sur des poteaux, bien droite, la tête dans les épaules.
Heyd, village connu au Moyen Age pour son industrie minière, présente un caractère profondément rural. Son calme est apprécié par les vacanciers qui logent dans les nombreux gîtes locaux.
Les quelques restaurants vous donneront peut-être envie de savourer l’un ou l’autre plat délicieux, un fromage artisanal, des crêpes ou des gaufres ou simplement une bière spéciale.
Infos pratiques Hè des pourceaux
Départ : Heyd, Col du Rideux
Balise: losange rouge
Distance : 4,2 Km
Durée approximative : 1 h 15
Difficulté : facile
Caractéristiques : forêt
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